Consultant chef de projet IT
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Je suis chef de projet ERP depuis plusieurs années, et dans chaque mission, une chose reste constante : sans une planification rigoureuse, le projet court à l’échec. Ce que j’ai appris, c’est qu’il ne suffit pas d’avoir une vision du produit final — il faut également disposer d’un plan structuré, dynamique et lisible. C’est là qu’interviennent deux outils essentiels à mon quotidien : la structure de répartition du travail (WBS) et le diagramme de Gantt.
Je vous partage mon expérience sur la relation entre structure de répartition du travail (WBS) et diagramme de Gantt
La WBS me permet de visualiser le « quoi » : ce que nous allons livrer, dans le détail, sans entrer encore dans le « comment » ou le « quand ». Elle constitue une décomposition hiérarchique du projet en livrables tangibles. Prenons un exemple concret : dans le déploiement d’un ERP pour la gestion multi-sites d’une entreprise industrielle, je commence toujours par identifier les blocs fonctionnels à mettre en place — gestion des achats, comptabilité, gestion des stocks, production, ressources humaines, etc. Chacun de ces blocs devient un nœud de la WBS. Ensuite, je les découpe davantage jusqu’à arriver aux unités les plus fines : les tâches.
Mais tout cela n’a de sens que si l’on sait comment s’articule l’exécution dans le temps. C’est là que le diagramme de Gantt devient mon outil de référence. Grâce à lui, je transforme cette décomposition figée en une représentation vivante de l’avancement du projet. Je sais exactement où nous en sommes, ce qui bloque, ce qui va démarrer bientôt. Le diagramme de Gantt, contrairement à la WBS, me montre le « quand » et le « dans quel ordre ». Il rend visibles les enchaînements, les chevauchements possibles, les marges de manœuvre, et surtout les dépendances critiques.
Pour bâtir ce diagramme, je pars toujours de la WBS. Je prends chaque tâche identifiée, puis je la traduis en activité concrète : par exemple, “configurer le module finance” devient une série d’actions datées et séquencées — installation, paramétrage, tests unitaires, recettes, formation. Ce sont ces éléments que je place ensuite dans la grille du Gantt. À ce moment, je dois absolument définir les interdépendances : je ne peux pas former les utilisateurs si les modules ne sont pas testés, je ne peux pas tester si les données n’ont pas été migrées, etc.
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Logiciels ERP français (Posté le mardi 19 août 2025):
En 2025, les ERP français connaissent une véritable accélération en matière d'innovation. Ces solutions, longtemps perçues comme rigides, se transforment en outils flexibles et intelligents, capables de répondre à des enjeux métier très spécifiques. Je m'appelle Michel Campillo, je suis consultant chef de projet IT et à travers mon blog, je décrypte l'actualité des logiciels ERP.
Une autre chose cruciale dans cette étape : l’estimation de la durée des tâches. Avec l’expérience, j’ai appris à intégrer à ces durées non seulement le temps d’exécution active, mais aussi les délais passifs : validations, arbitrages, disponibilité des intervenants. Il ne suffit pas de poser un jalon, encore faut-il s’assurer qu’il est réaliste. Souvent, je prends appui sur les méthodes PERT ou sur des comparaisons avec des projets antérieurs similaires. Les écarts entre prévision et réalité sont ce qui nourrit ma capacité à affiner mes estimations projet après projet.
Mais la difficulté ne s’arrête pas là. Le diagramme de Gantt est vivant. Il évolue. C’est un reflet fidèle, à un instant donné, de la réalité du terrain. Je le mets à jour chaque semaine, parfois chaque jour, en fonction des avancées et des imprévus : maladie, changement de priorités côté client, lenteur dans la prise de décision. Ces aléas, je les anticipe toujours en insérant des marges. Il est très rare qu’un projet ERP suive exactement son calendrier initial. Ceux qui ne prévoient pas ces marges sont souvent pris de court. Et pourtant, le client attend des résultats à date fixe. Il faut donc équilibrer : prévoir suffisamment de souplesse sans faire exploser les délais.
Un point fondamental : je ne me contente jamais de bâtir ces outils dans mon coin. Le diagramme de Gantt, je le construis avec les équipes. C’est un outil de dialogue autant que de pilotage. Il permet à chacun de visualiser sa contribution, de comprendre où il se situe dans la chaîne, et d’anticiper les moments critiques. La WBS, de son côté, me sert à clarifier les responsabilités et à éviter les oublis. Trop souvent, j’ai vu des projets dérailler parce que certaines tâches n’étaient tout simplement pas identifiées au départ. Et lorsqu’on ne sait pas ce qu’on doit faire, impossible de planifier correctement.
Je me souviens notamment d’un déploiement ERP dans une entreprise agroalimentaire multi-sites. La WBS avait omis toute la partie gestion des certificats sanitaires. Ce n’est qu’au moment des recettes qu’on a découvert cette lacune. Résultat : trois semaines de décalage. Depuis, je m’assure que la phase de structuration soit exhaustive. Mieux vaut trop que pas assez. Une fois les tâches bien identifiées, je peux les hiérarchiser et poser les dépendances. C’est cette structuration qui alimente mon Gantt, étape par étape, depuis la phase de cadrage jusqu’à la mise en production.
Enfin, les dépendances : elles sont au cœur du pilotage. Je les trace toujours avec soin. Je distingue les quatre types classiques : début-début, début-fin, fin-début, fin-fin. Une tâche peut commencer uniquement si une autre est terminée, ou parfois seulement si elle est entamée. Tout cela a un impact sur le chemin critique, que je suis en permanence. Car c’est lui qui conditionne la durée globale du projet. En visualisant ces relations dans le Gantt, je peux identifier les goulets d’étranglement, anticiper les retards, et redéployer les ressources si nécessaire.
Vous avez compris, la WBS me donne la structure, le diagramme de Gantt me donne la vie. L’un est statique, l’autre dynamique. Ensemble, ils forment le socle de tout pilotage efficace. Ils me permettent, en tant que chef de projet ERP, de transformer la complexité en visibilité, l’incertitude en planification, et les attentes du client en livrables concrets.
👉 ( ◍•㉦•◍ ) Michel Campillo consultant expert en solutions de gestion écrit et publie régulièrement depuis 2004 des articles sur son site web professionnel dédié aux outils d'entreprise et aux questions du numérique et des technologies. Comme tout blogueur il écrit aussi sur des sujets divers, voir le blog pour un aperçu des thèmes abordés.
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Pays de Provence, le 22 juillet 2025
Michel Campillo
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