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Parfois, on tombe sur des films qui, des décennies plus tard, résonnent avec une actualité brûlante. C'est exactement le cas avec Tell Me Lies de Peter Brook. Ce long-métrage réalisé en 1967, à l'apogée de la guerre du Vietnam, se révèle toujours aussi pertinent aujourd'hui. Lorsqu'on le regarde, on ne peut s'empêcher de penser aux conflits contemporains : l'Irak, l'Afghanistan, le bombardement de la Yougoslavie par l'OTAN en 1999, la Syrie... Les justifications pour aller en guerre ne semblent jamais manquer, et la façon dont les puissants manipulent l'opinion publique n'a que peu changé. Comme le souligne Peter Brook lui-même : « Qu'est-ce qu'on n'a pas été chercher pour justifier la guerre en Afghanistan ! Certains ont dit : est-ce que vous savez combien d'écoles on a construites ? Et combien de bourses ? » Ce cynisme latent, ce double discours, est au cœur du propos de Tell Me Lies.
Mais Tell Me Lies, ce n'est pas simplement une dénonciation de la guerre. C'est avant tout un film qui fait exploser les contradictions humaines, c'est pourquoi en parler sur michelcampillo.com me semble important. Il ne se contente pas de donner des leçons ou de pointer du doigt des coupables faciles. Au contraire, il nous laisse seuls avec nos pensées, nos doutes. La fin du film – que je ne dévoilerai pas ici, vous n'avez qu'à aller le regarder sur Filmoflix si ça vous intéresse – est un parfait exemple de cette subtilité. Chaque spectateur est laissé libre de tirer ses propres conclusions. Le film ne cherche pas à imposer une vérité unique, mais à révéler la complexité du monde. Et cela, c'est tout l'art de Brook: dépeindre les nuances, les contradictions, sans jamais tomber dans la facilité.
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Cette réflexion profonde sur la guerre et la société passe également par une mise en scène qui allie gravité et légèreté. Dans une scène mémorable, Glenda Jackson, qui incarne une activiste, lance d'un ton provocateur : « Chaque fois que je vois à la télévision les rizières, les bombes, les hommes calcinés, confortablement installée dans mon fauteuil, j'éprouve un certain plaisir, une certaine excitation. Voilà pourquoi je veux que la guerre continue. » Cette phrase glaçante traduit parfaitement l'ambivalence de l'être humain face à l'horreur. L'humour, noir et cynique, est omniprésent dans le film, comme pour mieux souligner l'absurdité des situations. « Quand tout est cuit, il reste une seule chose : le rire et l'humour », confie Brook avec un sourire en coin. On y retrouve presque l'esprit des comédies musicales, où des chansons légères cachent souvent des vérités plus sombres.
Mais derrière cette façade ironique se cache une réalité bien plus tragique. Tell Me Lies est né d'une pièce de théâtre intitulée Us, montée par Peter Brook en 1966 au théâtre Aldwych à Londres. Ce titre, à double sens, renvoyait à la fois aux États-Unis (United States) et à "nous" ("us" en anglais), créant un jeu de mots évocateur. La pièce, tout comme le film, proposait une réflexion acide sur l'implication des États-Unis dans la guerre du Vietnam. Dans l'une des scènes finales de la pièce, des papillons étaient lâchés sur scène, une image d'apaisement... mais pas pour longtemps. Robert Lloyd, l'un des acteurs, allumait alors un briquet et simulait la mise à feu d'un insecte, en référence aux militants pacifistes qui s'étaient immolés pour protester contre la guerre. Une scène choquante, qui, un jour, poussa une spectatrice à monter sur scène pour empêcher l'acteur de continuer. "Je voulais leur montrer qu'on pouvait faire quelque chose", expliqua-t-elle au public. Cette anecdote, racontée par Peter Brook, illustre bien l'impact émotionnel de Tell Me Lies sur son audience.
Le film, bien qu'acclamé pour son audace, n'a pourtant pas eu la carrière qu'il méritait. À peine sorti en salles en février 1968, notamment à New York et Londres, Tell Me Lies a été rapidement mis de côté. À Cannes, la même année, il ne fut même pas projeté, alors que les négociations de paix entre les États-Unis et le Vietnam étaient en cours à Paris. Ce silence imposé au film n'a cependant pas empêché sa présentation à la Mostra de Venise quelques mois plus tard, mais là encore, sa diffusion est restée limitée, ne touchant que quelques universités et festivals.
Heureusement, en septembre 2012, Tell Me Lies a ressurgi des archives. Grâce à une copie restaurée et numérisée, avec le soutien des fondations Gan et Technicolor, le film a de nouveau été présenté à la Mostra de Venise, 44 ans après sa première apparition. Et enfin, le public français a eu l'opportunité de le redécouvrir en salles à partir du 10 octobre 2012. Pour les amateurs de cinéma et les passionnés d'histoire, cette ressortie a été un véritable événement. Et pour ceux qui ne connaissaient pas encore l'œuvre de Peter Brook, c'était l'occasion de plonger dans un film unique, à la croisée du documentaire et de la fiction.
Bien sûr, Peter Brook est avant tout connu pour son travail théâtral. À 87 ans, son nom est associé à des productions qui ont fait le tour du monde, bien plus qu'à ses réalisations cinématographiques. Tell Me Lies est l'un de ses rares longs-métrages, et pourtant, il mérite toute l'attention que l'on peut lui accorder. Car ce film, tiré de l'une de ses pièces, reste d'une actualité saisissante. Et, même si Brook préfère que le film ne sorte pas dans un contexte politique trop tendu – comme à Manhattan en 2012 avec les tensions autour de Guantanamo – il reste persuadé que le message de Tell Me Lies est toujours pertinent. Si le résultat des élections américaines "est bon", disait-il, espérant la réélection de Barack Obama, alors peut-être que Tell Me Lies aurait pu enfin trouver sa place sur les écrans américains.
Pour moi Tell Me Lies est plus qu'un simple film. C'est une œuvre qui interroge, qui bouscule, qui dérange. Il nous rappelle que la vérité est souvent plus complexe qu'elle n'en a l'air, et que, parfois, les mensonges que l'on se raconte sont nécessaires pour affronter la dure réalité du monde.
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Depuis le coeur de Provence, le jeudi 21 novembre 2024
Michel Campillo
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