Déménager à Dubaï et vivre la grande vie?

La nouvelle législation française visant à encadrer les activités des influenceurs menant la grande vie à Dubaï a mis fin à une ère dorée d'un système de placement de produits bien établi, dont les failles financières et les aspects problématiques ont mis du temps à se révéler au grand jour.

Cette évolution est marquée par la disparition progressive des placements de produits de moindre qualité et du modèle du « dropshipping ». Depuis la campagne de sensibilisation menée par le rappeur Booba contre les influenceurs de Dubaï qu'il qualifie d'« influvoleurs », les tarifs associés aux placements de produits ont connu une baisse significative, et en raison des actions nombreuses du ministère de l'Économie et de la DGCCRF.

Il est amusant de constater que les marques, qui étaient prêtes à débourser jusqu'à 2 000 euros en moyenne pour un placement de produit sur Instagram, sont désormais enclines à ne plus rien payer au-delà de 300 euros. Avec cette somme, aucun influenceur ni aucun mangeur de cigogne n'ira très loin à Dubaï quand on connait cet émirat arabe qui permet certes d'échapper à la fiscalité française, mais pour combien de temps ?

Face aux difficultés pour rentabiliser leur notoriété, de nombreux influenceurs ont quitté Dubaï pour revenir exercer des métiers plus traditionnels en France. Il est à noter que la hausse significative des loyers à Dubaï, enregistrée avec une augmentation moyenne de 27 % l'année dernière, a contribué à ces retours en France ans tambour ni trompette. La ville de tous les records restera-t-elle « the place to be » pour les influenceurs ?

De toute façon après les actions menées par Booba, le rêve béat de s'installer à Dubaï et de mener une vie luxueuse semble avoir perdu de son attrait. Certaines personnalités des réseaux sociaux envisagent maintenant de s'installer dans des pays tels que la Thaïlande, l'Indonésie ou le Maroc, où la pression fiscale est moins élevée qu'en France, tout en bénéficiant d'un coût de la vie bien plus abordable.

L'effondrement de l'économie de la téléréalité est indiscutable et contribuait à doper l'actualité des influenceurs de Dubaï, d'ailleurs le secteur de l'influence en France continue de se développer et de s'organiser pour répondre aux exigences de la nouvelle législation. Les marques, pas si bêtes, révisent leur stratégie en répartissant leur budget entre moins d'influenceurs, mais en les rémunérant plus généreusement. Le rêve de déménager à Dubaï et vivre la grande vie n'est pas fini pour tous.

Cet écosystème très particulier compterait actuellement près de 150 000 personnalités actives en France, et près de 70 entreprises du secteur ont récemment décidé de se regrouper au sein de l'Union des métiers de l'influence et des créateurs de contenus (Umicc). En mars dernier, elles ont également adopté une charte de bonnes pratiques pour renforcer leur crédibilité auprès du grand public, des régulateurs et des marques.

Vous l'avez compris, rien ne va plus pour les influenceurs français qui s'étaient installés à Dubaï. Comme ce n'est pas mon cas, et comme ça va très bien pour moi, je vous propose d'entrer le code parrainage WeWard M+CH-70B2a pour accéder à la nouvelle application santé qui vous aidera à changer votre quotidien en courant, marchant, bref en faisant de l'exercice physique. 😉

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Aix en Provence, le 9 octobre 2023

Michel Campillo
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